Atelier de dissémination des résultats de l’étude sur les déterminants des VBG

07 Octobre 2024 à l'INSTAT

Violences Basées sur le Genre au Mali

L’INSTAT réalise une étude édifiante sur les déterminants du phénomène en milieu scolaire et universitaire

L’Institut National de la Statistique (INSTAT) a organisé, le 02 octobre 2024 à Azalai Hôtel Salam, un atelier de dissémination des résultats de l’étude sur les déterminants des Violences Basées sur le Genre (VBG) en milieux scolaire et universitaire dans les Régions d’intervention du Programme Initiative Spotlight (PIS) au Mali. La cérémonie d’ouverture dudit atelier a été présidée par M. Youssouf BAGAYOKO, Conseiller Technique chargé du genre au Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille (MPFEF), avec à ses côtés Dr Issa BOUARE, Directeur Général Adjoint de l’INSTAT, Mme Caroline MULLER, Coordinatrice de l’Unité Genre/VBG, représentante de l’UNFPA.

Au moins 27,3 % des élèves et étudiants enquêtés assurent avoir été touchés par au moins une forme de VBG, apprend-on du rapport d’analyse de l’étude qui expose que les prévalences les plus élevées sont observées dans les régions de Kayes (35,2%) et de Sikasso (34,9%). « Les résultats que nous partageons aujourd'hui ne sont pas une fin en soi, mais un appel à l'action. Il est temps pour nous de traduire ces données en actions concrètes. Chaque acteur – qu’il soit gouvernemental, institutionnel, ou de la société civile – doit jouer son rôle. Ce combat exige notre engagement à tous », a souligné le Directeur Général Adjoint de l’INSTAT, à l’ouverture de l’atelier de dissémination. « Cette étude, fruit d’un travail rigoureux et d’un engagement collectif, met en lumière une réalité alarmante qui nous interpelle toutes et tous », a renchéri Dr Issa BOUARE.

L’objectif global de cette étude est de fournir au Gouvernement et aux parties prenantes des informations essentielles sur l'ampleur des VBG dans l’espace scolaire et universitaire. Il s’agit plus spécifiquement de :
- mesurer l’ampleur des VBG en milieux scolaire et universitaire suivant les types de VBG et le profil des auteurs présumés ;
- déterminer les facteurs d’exposition au phénomène ;
- identifier les obstacles liés à la dénonciation des cas enregistrés et leurs prises en charge ;
- analyser les forces et les faiblesses en matière de prise en charge des survivantes de VBG en milieux scolaire et universitaire.

L’étude a été réalisée par l’INSTAT en collaboration avec plusieurs structures tels que les structures techniques du Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, du Ministère de l’Education Nationale, du Ministère de la Santé et du Développement Social, du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), etc., réunies au sein d’un Comité Technique d’Orientation et de Suivi (CTOS). « Les résultats de cette étude pourront servir à alimenter les discussions publiques en faveur de l’élimination des VBG au sein de la société malienne et spécifiquement dans les milieux scolaire et universitaire », a expliqué M. Youssouf BAGAYOKO, qui souligne que la prévalence des VBG est beaucoup plus marquées que les filles/femmes que chez les garçons/hommes.

L'étude a été réalisée dans les chefs-lieux de régions et les communes rurales environnantes des régions d'intervention du PIS, à savoir Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et le District de Bamako. Les populations cibles sont :
- Les élèves du premier cycle (5ème et 6ème années) de l’enseignement fondamental (Fondamental1) ;
- Les élèves du deuxième cycle de l’enseignement fondamental (Fondamental2) ;
- Les élèves de l’enseignement secondaire, technique et professionnel ; - Les étudiants de l’enseignement supérieur ;
- Les parents/tuteurs des élèves mineures qui ne sont pas aptes à répondre aux questions ;
- Les membres de la communauté éducative (Autorités locales, Administration scolaire et universitaire, CGS, APE etc.).