05 Aout 2022 à l'INSTAT
Les résultats de l’étude de satisfaction des besoins des utilisations de statistique présentés au CNS
L’Institut National de la Statistique (INSTAT) a organisé le 04 Aout 2022 à El Farouk de Bamako un Atelier dans le but de valider les résultats de l’étude de satisfaction des besoins des utilisations de statistique officielles (ESUSA). La rencontre était placée sous la présidence du Directeur Général Adjoint de l’INSTAT, Dr Issa BOUARE. Ledit atelier a été initié à l’intention de deux groupes spécialisés du Conseil National de la Statistique (CNS). La production statistique n’a de sens que si les données sont utilisées par les acteurs par lesquelles elles sont produites. L’INSTAT, sous l’égide du conseil national de la statistique, a bien compris ce principe en initiant cette enquête de satisfaction des utilisateurs de statistique.
Cette étude, deuxième genre après de celle de l’année 2015, a été réalisée au quatrième trimestre de l’année 2021. Elle donne l’occasion d’évaluer l’adéquation de l’offre et de la demande en matière de statistique et devra servir de baromètre pour jauger la capacité du Système Statistique National (SSN) à satisfaire les besoins des utilisateurs de données, une forte exigence du Schéma Directeur de la Statistique 2020-2024. « Cette réunion vise à restituer et valider les résultats de l’Etude de Satisfaction des besoins des Utilisateurs de Statistiques Officielles (ESUSO). Plus précisément, il s’agira de présenter les résultats de l’Etude aux membres des commissions spécialisées « Enquête » et « Programmes statistiques » du CNS ; recueillir leurs observations et propositions d’amélioration et valider le rapport de l’étude », a souligné le Directeur Adjoint de l’INSTAT.
Il ressort des résultats de cette enquête que les statistiques les plus utilisées sont celles démographique, de santé, d’agriculture et de sécurité alimentaire, d’action sociale, d’eau potable et d’assainissement, etc. « Au cours des douze derniers mois, plus de la moitié des structures enquêtées (51,5%) ont utilisé les statistiques démographiques », note le rapport d’étude. Par contre les moins utilisées seraient entre autres celles de la dette publique, monétaires et financières, position extérieure globale, de la balance du trésor ou encore de la balance de paiements.
Les principaux facteurs limitant l’utilisation des statistiques officielles sont : (i) la non disponibilité à temps,
(ii) la difficulté d'accès,
(iii) Le manque de connaissance des concepts et des méthodes
(iv) le manque d'information sur la diffusion.
Avec l'avènement de la décentralisation, les besoins de données désagrégées par région, par cercle et même par commune, sont de plus en plus exprimés par les utilisateurs. Elles sont, selon le rapport de l’étude, surtout utilisées pour la planification, le suivi et l'évaluation des programmes de développement régional et local. « Bien que la production des données désagrégées nécessite la mobilisation de ressources plus importantes, les producteurs doivent faire des efforts pour satisfaire ces besoins », recommandent les auteurs de l’étude.
Quel que soit le type de statistiques, plus de quatre structures sur dix (45 %) se disent totalement satisfaites de la couverture géographique. Les statistiques démographiques recueillent la plus forte proportion de structures totalement satisfaites avec 45 %. Elles sont suivies de l’Enquête Modulaire Permanente auprès des Ménages (EMOP) et de l’Indices harmonisés des prix à la consommation (IHPC) avec un quart de satisfaction totale chacune.
Globalement, note-t-on dans le rapport, les statistiques démographiques, socioéconomiques notamment celles de l'éducation, de l’agriculture, du transport de la santé sont les plus appréciées s'agissant de la couverture géographique. L’étude a été réalisée grâce au financement de la Coopération suédoise.