metadata.study_desc.method.data_collection.coll_situation
Les travaux de terrain se sont déroulés en deux phases : les travaux cartographiques et l'enquête proprement dite. Avant la phase de terrain, le personnel d'enquête a été recruté selon les critères spécifiques à chaque intervenant.
Pour les enquêteurs, les critères suivants ont été retenus :
- être disponible pendant la durée de l'enquête,
- être capable de travailler en équipe,
- avoir une expérience dans les enquêtes ou être d'un niveau d'études supérieur.
Pour les contrôleurs (chefs d'équipe), les critères suivants ont été retenus :
- avoir une expérience du contrôle des enquêtes,
- être de niveau d'études supérieur,
- connaître des concepts d'emploi, de sous-emploi, du chômage,
- être capable de travailler en équipe.
L'ensemble du personnel d'enquête à savoir les enquêteurs, les contrôleurs et les superviseurs ont suivi une formation d'une semaine sur le rôle du personnel d'enquête (agent enquêteur, contrôleur, superviseur), le remplissage des questionnaires, les concepts, etc. Pour ce faire, un manuel de l'enquêteur a été élaboré pour définir tous les termes et concepts utilisés dans les questionnaires, décrire et expliquer le processus et les questions posées. Il situe l'importance de l'enquête, précise le rôle des différents intervenants (enquêteurs, contrôleurs, superviseurs), ainsi que la conduite à observer. Le manuel est un document précieux pour l'ensemble du personnel d'enquête et sert de document de formation continue pour les agents de terrain pendant toute l'opération de collecte de données. Aux termes de la formation, une pré-enquête a été réalisée et évaluée. Cette pré-enquête avait pour objectifs de :
- vérifier la qualité des questions et la qualité de l'information obtenue,
- vérifier la clarté et la compréhension des terminologies utilisées dans les questionnaires par les enquêteurs et les enquêtés pour voir leur adéquation,
- vérifier l'utilité des instructions données pour chaque question,
- vérifier la meilleure façon d'organiser le travail d'équipe.
Le personnel d'enquête a été sélectionné sur la base des résultats de la pré-enquête.
Les travaux ont été organisés par équipe. Une équipe comprenait un contrôleur (chef d'équipe) et des enquêteurs. Au total, 10 (dix) équipes, soit 60 enquêteurs et 20 contrôleurs étaient chargés de l'enquête. Ils ont travaillé sous la supervision des cadres de l'équipe centrale du DOEF et de la DNSI. Des équipes étaient basées à Bamako et d'autres réparties entre les autres villes en fonction du volume de travail dans chacune d'elle après le tirage des unités primaires. L'intervention d'équipes mobiles n'étaient pas excluse.
Les travaux cartographiques ont consisté à la reconnaissance des limites des Sections d'Enumération (SE) et à la reconnaissance des ménages. Le dénombrement a permis la numérotation des concessions et des ménages (et non des logements) à l'intérieur des SE. On ne devrait pas attribuer de numéro aux logements vides ou abandonnés, aux commerces, etc. Le chef d'équipe faisait la reconnaissance de la SE avec ses enquêteurs et un groupe de deux ou trois enquêteurs se chargeaient du dénombrement à partir de fiches conçues à cet effet.
Les opérations de dénombrement et d'enquête se sont déroulées simultanément. Cette stratégie a posé le problème de tirage de l'échantillon tout juste après les opérations de dénombrement. Le volume de travail demandé sur la même période s'est avéré relativement élevé. Pour le tirage des échantillons, l'ensemble du personnel a été formé et une table des nombres aléatoires a été remise à chaque intervenant.
L'enquête proprement dite a consisté à administrer un questionnaire ménage à chaque ménage et un questionnaire emploi à chaque membre du ménage d'au moins 10 ans. Elle a débuté sur le terrain au mois d'avril 2007. La durée des travaux de terrain était fixée à un mois. Chaque enquêteur devait enquêter 50 ménages dans ce laps de temps. La vitesse moyenne prévue était de l'ordre de 2 à 3 ménages par jour.
Dans un ménage, les équipes s'intéressait d'abord au chef de ménage auprès duquel est collectée le maximum d'informations sur le ménage, notamment les caractéristiques démographiques des membres du ménage. Ensuite, elles s'intéressaient aux personnes d'au moins 10 ans auprès desquelles elles collectent les informations sur leurs activités économiques. Si une personne était absente, il convenait de prendre rendez-vous en vue de repasser. Il pouvait arriver dans certains cas de travailler en soirée ou les week-end pour être sûr de trouver certaines personnes chez elles.
Bien que les opérations de collecte se sont déroulées dans l'ensemble de façon satisfaisante, les équipes sur le terrain ont rencontré certaines difficultés auxquelles des solutions ont été apportées. L'accessibilité de certaines zones en milieu rural est un parcours du combattant, pratiquement dans toutes les régions du pays. Les enquêteurs pour joindre les villages devaient emprunter les transports en commun, voire souvent des moyens de fortune comme le vélo, ou voyager à dos d'âne. L'absence de transport organisé capable de couvrir tout le pays vaste de 1.241.238 km2 a été durement sentie par les équipes d'enquêteurs sur le terrain. Huit (8) moto YAMAHA ont été mis par la DNSI à la disposition de l'OEF et affectés aux contrôleurs sur le terrain pendant toute la durée de l'enquête.