Résumé |
Dans la plupart des pays en développement, l'agriculture constitue la base de l'économie. Pour le Mali, l'agriculture occupe près de 80% de la population active et près de 40% du PIB (FMI, 2001). La croissance agricole sur ces dix dernières années (5%/an), a dépassé la croissance démographique (2,2%). Cette forte croissance s'explique en grande partie par une amélioration de la pluviométrie pour les céréales sèches (mil, sorgho, maïs) mais surtout par une relative intensification à base de consommations intermédiaires (engrais) pour le maïs et le riz (Kébé D., et al., 2000). Le rôle de l'agriculture dans la réalisation de l'autosuffisance alimentaire n'est plus à démontrer car réglé en partie par le marché, l'offre et la demande. Cependant, dans des systèmes de production où les agriculteurs sont d'abord des consommateurs et où les risques climatique et économique sont importants, il est probable que l'agriculture joue des rôles moins captés par le marché. Cette situation semble d'autant plus importante que l'économie de la plupart des pays en Afrique subsaharienne, est caractérisée par une absence ou incomplétude de marché pour certains biens et services (crédit, foncier). A cela s'ajoute l'insuffisance d'infrastructures routières et une asymétrie d'information entre les acteurs du marché. L'autoconsommation occupe une bonne place chez les acteurs dans l'agriculture africaine au point qu'on parle d'une nouvelle approche microéconomique dénommée « théorie du producteur-consommateur » (Kébé D., et al., 2003b). |